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C'est pas mon idée !

mardi 17 août 2010

[Tech] Retour sur l'Extreme Transaction Processing

XTP
Dans mon compte-rendu de la présentation du "Hype Cycle Gartner des technologies émergentes 2010", je dois avouer avoir ignoré une tendance, pourtant présentée comme en phase ascendante (vers le "pic des attentes excessives") et au potentiel "transformationnel" (d'ici 5 à 10 ans) : l'"Extreme Transaction Processing" (XTP).

Cet "oubli" était volontaire car, dans le fil du webinar, je n'avais pas bien compris de quoi il s'agissait. Après quelques recherches complémentaires, je peux maintenant parler un peu mieux du sujet...

Les traitements transactionnels, et leur (principale) caractéristique de garantie d'intégrité, sont presque aussi vieux que l'informatique, du moins l'informatique de gestion. L'XTP a l'ambition d'apporter en plus des caractéristiques de performance, de capacité de montée en charge et de disponibilité jusqu'ici difficilement imaginables. En termes de performance, il est par exemple question de plusieurs milliers de transactions (réelles, pas celles des benchmarks) par seconde (tps). Pour comparaison, les systèmes transactionnels "classiques" des banques, fonctionnant la plupart du temps sur leurs "mainframes", sont capables de traiter, au mieux, quelques centaines de tps.

Pour atteindre ces niveaux de performance, tout en garantissant une haute disponibilité, l'approche adoptée est celle de la distribution des traitements sur de multiples serveurs. La difficulté est alors de garantir l'intégrité des transactions puisque celles-ci peuvent s'exécuter sur des machines différentes, parfois distantes. Les premières solutions dédiées à l'XTP consistent donc en offres de middleware (en quelque sorte la couche d'infrastructure logicielle sur laquelle reposent les applications), qui prennent en charge la répartition des tâches sur les différents serveurs et la gestion transactionnelle proprement dite.

Zircon Computing est un des fournisseurs (cité par Gartner, comme le rappelle la startup) qui se positionne sur ce marché. La suite logicielle de Zircomp permet d'adapter toute application transactionnelle pour la faire fonctionner en mode distribué, sur des serveurs internes (à base d'architectures "banalisées"), voire sur des infrastructures de "cloud", tout en garantissant le maintien de l'ensemble de ses caractéristiques.

Et à quoi sert l'XTP ? Pour les banques les plus importantes, les sollicitations sur le coeur des systèmes de gestion, issues de tous les canaux d'interaction (agences, automates, centres d'appel, banque en ligne...) génèrent une charge en croissance permanente et ce, d'autant plus que les clients demandent un accès aux informations en temps réel.

Mais il existe également de multiples traitements internes qui requièrent de plus en plus un accès immédiat à des données qui évoluent constamment : la détection de fraude en est un exemple, pour laquelle il faut pouvoir détecter des "anomalies" dans des masses d'informations entrantes (par exemple les transactions réalisées sur des automates bancaires) et réagir immédiatement en cas d'incident. L'analyse de données ("business intelligence") ou la gestion des risques sont d'autres domaines concernés. Dans tous ces cas, les solutions actuelles montrent leurs limites, qui se traduisent souvent par des traitements différés, dont la conséquence est un service de moindre qualité. L'XTP pourrait bien constituer une solution pour généraliser le temps réel...

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