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C'est pas mon idée !

jeudi 10 août 2017

Intesa Sanpaolo goûte l'économie de partage

Associazione Lavoratori Intesa Sanpaolo
Dans un marché de l'emploi qui devient de moins en moins favorable aux grands groupes traditionnels, comment une entreprise peut-elle simultanément offrir un service pratique à ses salariés et renforcer la cohésion de ses effectifs ? Intesa Sanpaolo a trouvé une réponse originale à ce défi, en ligne avec les tendances du moment.

La banque italienne s'est en effet embarquée dans une expérimentation avec la jeune pousse TimeRepublik. À l'origine, celle-ci a mis en place une sorte de bourse en ligne permettant à ses 100 000 utilisateurs particuliers (dans 110 pays différents) d'échanger leurs talents. La plate-forme met en relation des personnes proposant leurs compétences (professionnelles ou de loisirs) à celles qui ont besoin d'un service, moyennant une rétribution en monnaie virtuelle représentant le temps passé. En donnant une heure de cours d'anglais, je peux, par exemple, acquérir une heure de baby-sitting.

Pour sa démarche interne, Intesa Sanpaolo a profité, à la fin de l'année dernière, de la création d'une déclinaison B2B de la solution de TimeRepublik, dont elle est devenue la première cliente. Cette variante revient à créer une communauté privée, au sein de laquelle seuls les collaborateurs et les retraités de la banque, ainsi que leur famille, ont la possibilité de participer aux échanges. Ce cadre restreint devrait constituer un facteur de réassurance important pour ceux qui hésitent à s'investir dans l'économie de partage.

Intesa Sanpaolo by TimeRepublik

Derrière le service lui-même, ouvert à 120 000 utilisateurs potentiels (dont 60 000 employés directement concernés), Intesa Sanpaolo espère surtout que le modèle collaboratif qu'il promeut aura des effets sur la culture d'entreprise. L'idée sous-jacente est que la mise en contact de personnes qui ne se connaissent pas au travers de la plate-forme devrait engendrer plus d'échange et de dialogue, plus de confiance, plus de curiosité envers les autres et, idéalement, une attitude plus propice au travail collectif.

En prolongeant le raisonnement, pourquoi ne pas imaginer que TimeRepublik sorte du périmètre de la vie privée et inspire également de nouvelles approches d'organisation dans l'entreprise ? Le principe n'est probablement pas applicable tel quel ni pour tous les métiers, mais ne pourrait-il offrir un début de réponse à la recherche de flexibilité dans la gestion des compétences ? La formation et le coaching ne serait-ils pas des disciplines susceptibles de bénéficier d'un modèle basé sur le partage entre pairs ?

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